Alors que le marché du reconditionné fait son trou en France, les acteurs hexagonaux s’agacent de voir l’industrie encore « gangrenée par des pratiques frauduleuses« .
C’est la réputation de la seconde main qui semble être en jeu. Dans une tribune publiée dans le Nouvel Observateur, une galaxie de politiques, membres de l’industrie et commerçants, dénonce les effets de la triche qui érode « la confiance des consommateurs » dans le milieu du reconditionné.
Dénonçant une « une fraude massive, menée par des vendeurs peu scrupuleux« , les signataires exigent des contrôles renforcés sur les arnaques à la TVA, l’importation sauvage et autre tour de passe-passe qui « sapent les fondements de la concurrence loyale«
Des écarts de prix allant jusqu’à 200 euros
Le problème est vieux comme le reconditionné ou presque. L’ouverture des grandes places de marché a mis en concurrence des acteurs venant des 4 coins du globe, dont certains lésinent volontiers sur les taxes, normes et autres complexités administratives. Résultat, les reconditionneurs les moins scrupuleux affichent parfois des tarifs biens moins élevées que les acteurs locaux grâce à des « pratiques commerciales déloyales qui faussent la concurrence.«
Est nommé dans la tribune la fraude à la TVA, le dumping, le non-paiement des écocontributions ou la redevance copie privée pouvant entraîner « des écarts de prix allant jusqu’à 200 euros entre un produit conforme et un produit frauduleux« . Une manne pour des appareils dont le prix reste le premier facteur d’attrait.